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S’approprier ses propres choix

August 15, 2019

Par Vinita Kapoor

À titre de la cadette de la famille, j’ai vécu toute ma jeunesse dans l’ombre de mes deux sœurs, essayant d’emprunter le même chemin qu’elles dans mes choix existentiels. Résultat : j’ai grandi déboussolée, faible et dépourvue d’individualité propre. Cependant, lorsque mes sœurs ont eu la chance de trouver l’amour, de se marier et de partir vivre dans des pays différents, j’ai réalisé que je devais me dresser pour mener mes propres combats et assumer la responsabilité de ma propre vie. Ainsi, le Daimoku* et la participation aux  diverses activités de la SGI ont renforcé ma confiance en moi.

Progressivement, j’ai commencé à m’approprier mes choix. Réciter Nam-myoho-renge-kyo m’a prodigué le courage et l’espoir de croire que je pouvais surmonter mes problèmes et réaliser tous mes rêves. Cette perspective, qui semble si normale aujourd’hui, a radicalement transformé mon parcours à ce moment-là. Tout au long des dernières années, j’ai défié mes limites grâce à la prière bouddhique. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, je consacrais du temps à psalmodier d’abondants Daimoku quotidiennement. En conséquence, j’ai pu manifester la force et l’immense bonne fortune de résoudre la discorde dans tous les domaines de ma vie. Que ce soit au niveau des relations familiales, des litiges fonciers, des problèmes de santé ou des difficultés liées au travail, j’ai pu tout surmonter!

Sur le plan professionnel, ayant développé un intérêt pour l’écriture, j’ai suivi cette voie en polissant mes compétences, même si cela signifiait de devoir assurer deux emplois. J’ai eu la chance de publier des récits et de faire de l’écriture une partie de ma carrière. Ce fut une réalisation colossale pour quelqu’un comme moi qui, durant de nombreuses années, n’avait jamais pu imaginer pouvoir exprimer librement ses pensées. Sur le plan personnel toutefois, après avoir été témoin de plusieurs échecs amoureux dans mon environnement, j’étais devenue réticente à l’idée de m’établir, et je remettais en question l’institution du mariage. Comme cette situation inquiétait mes parents, je me suis néanmoins souvent soumise à leur désir de me faire rencontrer des prétendants et leur famille, mais ces rendez-vous n’ont jamais abouti à quoi que ce soit. 

 J’ai alors demandé des orientations dans la foi à des responsables dans la SGI, et on me conseilla de réciter Nam-myoho-renge-kyo avec la détermination sincère de clarifier cet état de fait. On m’expliqua également la valeur du mariage du point de vue bouddhique. À la suite de quoi, j’ai trouvé cet inspirant encouragement du président de la SGI, Daisaku Ikeda :

« Plutôt que de tomber si éperdument amoureux que vous créez un monde dans lequel vous deux seuls existez, il est plus sain d’apprendre des aspects de votre partenaire que vous respectez et admirez, et de continuer à faire des efforts pour vous développer et vous améliorer. Antoine de Saint-Exupéry, l’auteur du « Petit Prince », écrivit en substance : ‘‘L’amour n’est pas deux personnes se regardant l’une l’autre, mais deux personnes regardant ensemble dans la même direction.’’ Il s’ensuit qu’une relation dure plus longtemps lorsque les deux partenaires partagent les mêmes valeurs et croyances. »1

Cet encouragement bouddhique, qui m’a ouvert les yeux sur un monde que je n’avais encore jamais imaginé, m’a amenée à reconsidérer le mariage, et je me suis mise à m’y intéresser sérieusement. J’ai donc prié avec la résolution renouvelée de m’établir avec un partenaire qui me soutiendrait dans ma mission pour kosen rufu*, terme que l’on pourrait traduire simplement par « la paix mondiale à travers le bonheur de chaque individu. » J’ai décidé de redoubler d’efforts dans les activités de la SGI. Rencontrer d’autres pratiquants pour les encourager, tout en affrontant mes propres difficultés, m’a procuré une joie immense. Les victoires et les sourires des membres ont fait surgir une nouvelle énergie d’espoir en moi.

Puis, le bienfait cumulatif de tous mes efforts dans la foi bouddhique s’est manifesté sous la forme d’un merveilleux jeune homme qui est soudainement apparu dans mon environnement. De prime abord, il paraissait trop beau pour être véritablement sérieux. Du fait des ratés que j’avais connus dans mes relations antérieures, je le considérais avec scepticisme, espérant trouver des raisons valables de soupçonner ses intentions. J’ai augmenté mes efforts et achevé la récitation d’un million de Daimoku dans le but de le voir à travers les yeux illuminés de mon état de bouddha et d’utiliser ma sagesse à cette fin. Bientôt, j’ai commencé à me rendre compte qu’il me complétait de nombreuses façons. Sa sincérité et son honnêteté à mon égard étant indéfectibles, j’ai finalement arrêté d’employer mes stratégies limitées. Nous nous sommes mariés en 2015, et je suis extrêmement heureuse d’annoncer que Rohit a commencé à pratiquer le bouddhisme. En tant que mari et femme, nous avançons ensemble en créant des valeurs et en partageant la même mission dans la vie.

J’aimerais ajouter que ces trois dernières années d’union n’ont pas été un parcours sans accrocs pour nous. Juste après notre mariage, j’ai quitté New Delhi pour me rendre à Bangalore, dans le sud de l’Inde et, par la suite, mon mari a décroché un poste à Dubai. En raison de mon emploi, je ne pouvais pas l’accompagner. J’étais seule dans une nouvelle ville et je devais tout prendre en charge moi-même. De plus, nous avons tous les deux été confrontés à des défis personnels sur nos lieux de travail respectifs. Cependant, c’est à ce moment-là que notre pratique bouddhique nous a permis de persévérer malgré la distance qui nous séparait, et de renforcer notre lien plus que jamais. Rohit est revenu six mois plus tard, mais nous avons encore dû déménager. Cette fois-ci, notre décision était fondée sur la croyance bouddhique, et ensemble nous nous sommes installés au Canada, à Toronto, en juin 2018. Les combats que nous avons menés en tant que couple ont contribué à notre développement, tout comme la fleur de lotus ne pousse que dans l’étang boueux. J’ai réalisé que l’amour et le mariage ne garantissaient pas que la vie serait toujours rose, mais que le pouvoir de Nam-myoho-renge-kyo et notre engagement au vœu de se consacrer mutuellement à la paix mondiale rendront toute chose possible.

Avant notre arrivée à Toronto, j’avais écrit un message à Daisaku Ikeda pour l’informer de cette nouvelle étape importante dans notre vie, et j’ai reçu une réponse de sa part qui disait : « J’ai bien reçu votre lettre. Je vous en prie, acceptez mes meilleures salutations. » Je considère ces mots de mon mentor comme un encouragement à réaliser kosen rufu au Canada, et je suis décidée à faire en sorte que chaque lutte soit fondée sur une foi profonde et une conviction inébranlable.

En conclusion, il me fait plaisir de citer ce passage tiré d’un écrit de Nichiren Daishonin intitulé « Les digues solides de la foi », un extrait qui ne cesse de m’inspirer :

« Supposez un bateau qui navigue en pleine mer. Même si ce bateau est de construction solide, s’il est envahi par les eaux en raison d’une fuite, il est certain que ceux qui sont à bord se noieront ensemble. Même si les digues entre les rizières sont solides, il suffit d’un trou de fourmi pour qu’à terme les rizières se vident de leur eau. Libérez le bateau de votre vie de l’eau de mer de la calomnie et de l’incroyance, et consolidez les digues de votre foi. »2 

Publié en avril 2019 ère nouvelle

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1 Dialogues avec la jeunesse, p. 102 

2 Les Écrits de Nichiren, p. 630-631. 

* Consulter le glossaire en troisième de couverture.