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Une confiance à toute épreuve

August 3, 2018

Par Steve Bissonette

Je travaille pour une grande entreprise de revêtement de sol d’Ottawa, comme responsable de l’installation et de l’inspection des recouvrements de tout type et ce, dans la plupart des chantiers de construction de la ville. Je suis également un artiste visuel : j’ai travaillé en animation et j’ai réalisé des bandes dessinées et des caricatures éditoriales qui ont déjà été publiées; je continue toujours à développer et à produire mes propres créations. Mon but était d’avoir l’occasion de démontrer mes talents en tant qu’artiste d’une façon qui me rapporterait assez d’argent pour m’acquitter d’une énorme dette. J’ai commencé à pratiquer le bouddhisme de Nichiren Daishonin et j’ai reçu mon Gohonzon* en 2015. Je suis devenu accro dès ma première réunion. J’avais l’impression d’avoir été bouddhiste toute ma vie. J’aimais le côté concret de cette philosophie et je me suis aperçu qu’en récitant Daimoku*, j’étais plus calme et plus concentré. Avant de prendre ma détermination du Nouvel An, j’avais connu quelques percées assez spectaculaires. Ainsi, quatre mois après le début de ma pratique bouddhique, je ne me sentais plus déprimé et j’ai pu cesser la médication. Puis, après avoir fumé pendant trente-cinq ans, j’ai réussi à arrêter, ce qui m’a enchanté! À mesure que l’année avançait, j’ai remarqué l’existence de plusieurs bienfaits : à la maison, je filais le parfait bonheur avec ma conjointe, Lisa, qui m’avait initié au bouddhisme. Mes trois garçons adultes ont d’abord été sceptiques car j’avais déjà essayé d’autres démarches dans le passé. Mais devant les victoires que j’ai remportées et au fil des conversations que j’ai eues avec ceux-ci sur le bouddhisme, ils en sont finalement venus à apprécier ce nouveau chemin que j’avais choisi. 

Mes relations professionnelles se sont transformées de diverses façons, ce que je n’aurais même pas pu imaginer. Je travaillais au même endroit depuis quinze ans et ma situation a pris un virage à cent quatre-vingt degrés lorsque j’ai commencé à réciter Nam-myoho-renge-kyo. Les relations avec mes collègues se sont améliorées et le travail s’est effectué plus facilement. Mon patron, ayant observé ces changements en moi, m’a confié qu’ils aimaient tous ce nouveau Steve et qu’ils voulaient le garder. Je me sentais mieux que… jamais. Et tout indiquait qu’avec ma pratique bouddhique, ma vie irait de mieux en mieux. 

Toutefois, d’après ce que je pouvais constater à ce moment-là, ma vie artistique était au point mort : je ne pouvais même pas trouver l’inspiration nécessaire pour griffonner une seule page. Or, je désirais des résultats, et je les voulais immédiatement! Malgré tout ce qui m’arrivait, j’étais désemparé, frustré et en colère car j’avais récité Nam-myoho-renge-kyo et j’avais prié avec énormément de détermination. Je me demandais donc pourquoi je devais être affligé de ce problème! J’ai récité Daimoku avec ferveur mais je ne parvenais toujours pas à comprendre ce qui se passait. 

Et puis, arrive le mois d’octobre. On me demande de refaire sur tapis le logo du vestiaire des Sénateurs d’Ottawa1. Je fais partie d’un groupe restreint au Canada [ une demi-douzaine de personnes environ] capable d’effectuer ce genre d’ouvrage. Comme je l’avais fait déjà deux fois auparavant, il était logique qu’on ait recours à mes services. Sur le coup, je n’ai donc pas fait le lien entre ce bienfait et ma pratique bouddhique. J’ai pris mon temps pour dessiner le logo et j’ai même pu le livrer une semaine en avance. Une autre victoire que j’ai alors reconnue comme étant un résultat concret de ma pratique bouddhique.

C’est alors que j’ai reçu la réponse à mes prières. La journée où j’ai remis le logo sur tapis à mon client, on m’a demandé si je pouvais faire le logo du vingt-cinquième anniversaire sur un tapis de trente pieds de diamètre, lequel devait être placé au centre de la glace à l’occasion de la cérémonie du retrait du chandail de Daniel Alfredsson, joueur des Sénateurs d’Ottawa. Oui! C’était exactement ce que j’avais demandé. En fait, la taille du tapis et le prestige relié à la commande faisaient toute la différence (Personne au pays ne pouvait faire le travail comme moi, et dans les délais alloués). J’allais également être payé comme jamais je ne l’avais été pour ce type de projet, assez pour régler toutes mes dettes. C’était le moyen idéal de prouver à tous la puissance du bouddhisme de Nichiren Daishonin. Je savais que je pouvais y arriver si j’étais résolu et persévérant. J’étais fou de joie. En même temps, je n’avais aucune idée de la façon dont j’allais transporter ou entreposer les trois gigantesques rouleaux de tapis de trois cents livres, sans parler de l’espace de travail et du temps nécessaires à la réalisation de ce projet! J’ai calculé qu’il me faudrait environ cent quarante heures pour terminer le tout; cela n’aurait présenté aucun problème si je n’avais pas eu déjà un emploi à temps plein extrêmement prenant. Mais il n’était pas question de laisser passer une telle opportunité. C’était exactement ce pourquoi j’avais récité Daimoku. J’ai à ce moment décidé que j’allais trouver et le temps et l’endroit, car il fallait que je réalise ce projet.

On m’a alors informé que j’avais un délai de cinq semaines. Si tout allait bien, je pouvais y arriver. Cependant, tout n’a pas été aussi facile que je l’espérais : une couleur clé du tapis n’avait pas été commandée et j’allais bientôt manquer du matériau le plus important, soit le ruban à joint. J’ai alors appris qu’il n’était pas disponible et que c’était absolument introuvable. Il y avait également la question du transport, sans compter celle de l’entreposage. Le stress a commencé à se faire sentir. Le temps risquait maintenant de devenir un problème, mais pas tout à fait un obstacle insurmontable. J’avais des morceaux de tapis et du ruban à joint en surplus du logo précédent. Je suis donc allé de l’avant et j’ai fait ce que je pouvais. Les gros rouleaux de tapis étaient entreposés sur mon lieu de travail. Chaque jour, un nouveau défi semblait se pointer et chacun d’entre eux risquait d’être fatal pour le projet. Néanmoins, grâce à mes Daimoku résolus, chaque embûche se révélait n’être qu’un inconvénient mineur. 

Dans le passé, étant donné le nombre d’obstacles avec lesquels j’étais aux prises, j’aurais sans doute paniqué. Et je ne suis pas sûr que je ne me serais pas saboté moi-même, tout en me mettant quelques personnes à dos. Un jour à mon emploi régulier, j’ai dû faire face à cette tendance. Le stress s’était accumulé là aussi parce qu’il manquait de personnel alors que je devais couvrir deux douzaines de chantiers. La situation est devenue critique lorsque j’ai explosé lors d’une réunion. Auparavant, j’aurais sans doute démissionné. Toutefois je suis retourné dans la salle et j’ai présenté mes excuses à tout le monde; et on a compris. Toute ma vie, j’ai eu de la difficulté à contrôler ma colère mais cette fois-ci, j’ai été capable de parler calmement du problème de surcharge de travail et on a trouvé des solutions. 

Une fois la situation réglée à mon emploi régulier, je me suis dit et répété que mon projet devait absolument réussir : quand on veut, on peut!. Par conséquent, j’ai fait en sorte que cela aboutisse. Je dois admettre que j’entretenais certains doutes, mais j’ai prié avec détermination pour les dissiper. Dans mes efforts, j’ai été soutenu par ma conjointe et les membres du Groupe des hommes de la SGI.  J’ai aussi été inspiré par l’exemple de Shijo Kingo, le fervent disciple de Nichiren Daishonin. Les encouragements de Nichiren à Shijo Kingo m’ont également donné force et courage. Dans sa lettre intitulée « Réponse à Kyo’o », Nichiren écrit : « Un sabre est inutile entre les mains d’un lâche. Le puissant sabre du Sûtra du Lotus doit être manié par une personne à la foi courageuse. Cette personne sera alors aussi forte qu’un démon armé d’une barre de fer. C’est ma propre vie à moi, Nichiren, qui devient l’encre sumi avec laquelle je calligraphie le Gohonzon. Vous devez croire en ce Gohonzon de tout votre cœur. La volonté du Bouddha est le Sûtra du Lotus, mais l’âme de Nichiren n’est autre que Nam-myoho-renge-kyo. »2 Quand j’ai lu ce passage, j’ai imaginé un oni [démon, en japonais] avec sa barre de fer, qui était invincible peu importe l’obstacle, victorieux peu importe l’ennemi, la bataille étant gagnée avant même de commencer. 

Finalement, j’ai pu obtenir un espace dans un studio et un substitut acceptable au ruban à joint, et j’ai même trouvé du transport. J’ai remis le tapis aux Sénateurs d’Ottawa douze jours avant l’échéance. Qui plus est, j’avais complété le tout sans avoir mal coupé une seule pièce. Tout ce que j’avais énoncé dans ma détermination du jour de l’An s’était concrétisé. Mon travail artistique était passé à un autre niveau et il a été présenté à la télévision nationale. De plus, j’ai pu rembourser toutes mes dettes de cartes de crédit.

Chaque fois que j’ai douté de mes compétences ou de ma valeur, ou que j’ai craint des forces extérieures à moi sur lesquelles je n’avais aucun contrôle, je suis resté inébranlable et je me suis rappelé que c’était ce que j’avais demandé. C’était ma pratique bouddhique qui avait fait apparaître cela. J’ai, par conséquent, eu la conviction que grâce à mon travail acharné, à ma foi et à ma récitation, je pourrais triompher de tout; ce qui m’a fait prier encore plus fort. Mes victoires sur les nombreux écueils qui ont surgi sur mon chemin m’ont apporté une confiance sans borne en Nam-myoho-renge-kyo. Grâce à ma pratique bouddhique, j’ai pu constater que les obstacles qui auparavant me semblaient si énormes n’étaient en fait que de simples contretemps qui pimentaient la vie et la rendaient plus intéressante. Je prends donc la décision d’avoir, sur tous les plans, une année encore plus victorieuse que la précédente. Et les expériences que j’ai vécues récemment me permettent d’affirmer en toute confiance que cela est non seulement possible, mais certain!

 

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* Consulter le glossaire en troisième de couverture.

1 Les Sénateurs d'Ottawa sont une franchise de hockey sur glace professionnel de la Ligue nationale de hockey (LNH).

2 Les Écrits de Nichiren, p. 415-416.