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Un cœur rempli de gratitude

March 4, 2019
Sudhanshu en compagnie de Tony Meers, directeur général de la SGI du Canada,
lors du séminaire des éducateurs au Centre éducatif et culturel de Caledon, le 4 août 2018.

 Par Sudhanshu Sethi 

J’éprouve une très grande gratitude envers le président de la SGI, Daisaku Ikeda, envers tous mes amis membres et aînés dans la foi, et envers la pratique bouddhique qui, avec le Gohonzon*, change notre vie. J’ai appris que le moment où nous affrontons notre noirceur fondamentale est le début véritable de notre révolution humaine. Ainsi, chaque jour, j’essaie de devenir une meilleure personne en récitant Nam-myoho-renge-kyo*. Cela me donne de la sagesse, du courage et de la compassion dans mes interactions avec les autres, et la force de combattre les fonctions négatives présentes dans ma vie. J’ai connu ce bouddhisme grâce à mon cousin, en 2012, en Inde, alors qu’il priait pour que j’obtienne un emploi le 16 mars, jour de kosen rufu*. Ses prières ont fait en sorte que j’ai trouvé un poste me convenant parfaitement, justement le 16 mars, après plus de dix entrevues infructueuses. Pourtant, cela m’a pris deux ans avant de commencer à réciter moi-même. Au début, je posais beaucoup de questions lors des réunions de discussion mensuelles. Mon responsable de district me disait toujours qu’un esprit qui cherche est un esprit illuminé. Avec le temps, beaucoup de concepts me semblaient logiques, et j’ai commencé à ressentir du plaisir à pratiquer le bouddhisme. J’ai connu différentes victoires grâce à la prière, et je dois avouer que certaines expériences s’avéraient même mystiques. 

Un des plus grands bienfaits que m’a procuré la récitation de Daimoku* a été de venir étudier au Canada, même si je ne possédais pas assez d’argent pour réaliser ce rêve. Après avoir été accepté à l’Université du Nouveau-Brunswick, le plus grand défi a été d’ordre financier puisque l’on doit avoir un important montant d’argent en banque pour devenir un étudiant international. J’ai commencé à postuler pour obtenir des bourses d’études. Après un échange sur Skype, un professeur m’a demandé de compléter un devoir. Le lendemain toutefois, je recevais un courriel de sa part me disant que mes résultats ne lui semblaient pas assez satisfaisants et qu’il refusait de m’accorder la bourse. Les larmes me sont montées aux yeux tellement j’étais bouleversé. Cependant, j’ai continué de prier devant le Gohonzon* et j’ai exprimé beaucoup de gratitude envers ce professeur puisque, comme le mentionne M. Ikeda, nous devrions pouvoir ressentir de la reconnaissance pour tout ce qui nous arrive. Avec des prières d’une grande profondeur, j’ai donc persévéré dans ma pratique bouddhique. J’ai envoyé un message à cet enseignant pour le remercier de m’avoir accordé de son temps et de m’avoir permis de passer le test. Une semaine plus tard, j’ai reçu un courriel de sa part me demandant si je souhaitais passer le test à nouveau. J’étais aussi étonné que ravi!

 Dans sa lettre intitulée « La stratégie du Sûtra du Lotus », Nichiren Daishonin nous exhorte à

« employer cette stratégie avant tout autre. »1

Je me suis alors plongé dans les activités bouddhiques en plus de mes habituelles récitations de Nam-myoho-renge-kyo* matin et soir. Devant le Gohonzon*, j’ai prié pour que la sagesse de l’état de bouddha se manifeste en moi, avec la conviction que

« jamais les prières du pratiquant du Sûtra du Lotus resteraient sans réponse. »2

Résultat : on m’a offert la bourse cette fois-ci, et le montant était même supérieur à mes droits de scolarité. 

Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise de l’Université du Nouveau-Brunswick en mai 2016, j’ai passé les deux mois suivants à constamment chercher des emplois à Fredericton. J’ai éventuellement décidé de déménager dans la région de Montréal. Je suis allé vivre avec ma famille qui demeurait à Laval, ce qui me permettait d’économiser sur la nourriture et le loyer. Les quatre mois qui ont suivi ont été les plus stressants de ma vie. J’ai postulé sur plus de 250 emplois et décroché près de 35 entretiens d’embauche. J’allais même à Toronto en autobus de nuit pour y passer des entrevues. J’ai commencé à m’inquiéter vraiment, pensant que mon mauvais karma de travail était peut-être de retour dans ma vie. Durant cette période, j’ai pris la détermination d’aller au Centre culturel de Montréal toutes les fins de semaine pour réciter Daimoku* pendant presque deux heures tout en poursuivant ma pratique biquotidienne, matin et soir, chez moi. J’ai finalement reçu une offre d’emploi d’Halifax et décidé de déménager là-bas. Une fois sur place, je me suis aperçu que l’entreprise était très petite et que chacun travaillait à partir de la maison, de sorte que j’étais tout seul sur le lieu de travail. De plus, mon patron ne remplissait pas les formalités requises sur le plan légal et je sentais que les choses ne se passaient pas tout à fait comme elles auraient dû. Pendant une semaine, je n’ai eu personne à qui parler. Un soir, je me suis senti très seul et déprimé, et j’ai pensé que ce n’était pas ce que je méritais après tant d’efforts. J’ai alors fait appel à tout mon courage et récité Nam-myoho-renge-kyo* pendant deux heures avec la résolution de changer cette situation. 

Le lendemain, j’ai reçu une autre offre d’emploi de Frédéricton, le jour même où je devais signer un bail pour un appartement à Halifax. Les gens des ressources humaines m’ayant envoyé tous les papiers reliés à mon embauche, c’est la protection du Gohonzon* qui a fait que je n’avais pas encore signé le bail. Daisaku Ikeda écrit que chacun de nous a une profonde mission et que, par conséquent, les divinités bouddhiques de l’univers ne manquent jamais de faire notre éloge et de nous protéger. J’ai immédiatement donné ma démission et je suis retourné à Frédéricton [là où ma carrière au Canada avait débuté] pour y commencer mon nouvel emploi. 

 Après un an, j’ai eu l’impression que l’entreprise allait bientôt fermer. Des employés étaient remerciés et, comme cela m’inquiétait, j’ai postulé pour deux autres postes. L’un se trouvait chez l’une des plus grandes entreprises informatiques du pays et l’autre chez Énergie Nouveau-Brunswick. Puis, le 13 septembre 2017, l’entreprise informatique m’a offert un emploi, mais cela impliquait que je déménage dans une autre ville et j’avais peur de me retrouver encore tout seul. Au fond de mon cœur, je voulais travailler pour le gouvernement, même si je n’étais pas certain que cela fût possible puisque je n’étais même pas encore un résident permanent du Canada. L’offre d’emploi de l’entreprise informatique n’était valide que pour 24 heures. Durant ma pause de midi, je suis retourné à la maison, stressé et confus. Je me suis assis devant mon Gohonzon* et j’ai prié. Alors que je récitais Daimoku*, j’ai entendu le téléphone sonner. C’étaient les ressources humaines d’Énergie Nouveau-Brunswick qui m’appelaient pour m’offrir un emploi permanent à temps complet. L’offre comprenait un régime de pension formidable et plusieurs autres avantages sociaux. J’ai immédiatement accepté et je demeure à Frédéricton depuis ce temps-là. 

Il me serait difficile d’imaginer une vie sans la SGI, surtout au Nouveau-Brunswick. Après avoir vécu dans une ville comme New Delhi, dont la population est la moitié de celle du Canada, ce n’était pas facile de m’adapter à une petite ville. J’ai rencontré tant de gens merveilleux, mais j’éprouve particulièrement une immense gratitude envers tous mes sincères amis pratiquants qui m’ont toujours soutenu et encouragé. Maintenant, nous sommes comme une famille. Le président Ikeda affirme ceci :

« Personne n’est aussi fort que celui ou celle dont le cœur est rempli de gratitude. »3

Grâce à ma pratique bouddhique, j’ai pu comprendre que les plus grands trésors que je peux posséder sont ceux du cœur. Je sens que toutes les situations difficiles sont apparues dans ma vie simplement pour que je m’améliore, pour me donner la patience de persévérer et de ne jamais abandonner. 

Je termine mon témoignage avec ces paroles très connues de Nichiren Daishonin :

« Prenez les souffrances et les joies comme elles se présentent. Considérez la souffrance et la joie comme des réalités de la vie et continuez à réciter Nam-myoho-renge-kyo*, quoi qu’il arrive. »4

________________ 

1 Les Écrits de Nichiren, p.1011. 

2 Les Écrits de Nichiren, p.349. 

3 www.ikedaquotes.org,, traduction libre. 

4 Les Écrits de Nichiren, p.685. 

* Consulter le glossaire en troisième de couverture.

 Publié en mars 2019 Ère nouvelle magazine