Soka Gakkai Internationale
Tout au long de sa vie, Nichiren a eu pour principe directeur de faire du respect de la dignité humaine le fondement spirituel de la société humaine dans l’instauration d’un monde pacifique où les êtres humains peuvent s’épanouir en menant des vies enrichissantes.
Cette démarche perpétue un effort qui se poursuit depuis l’époque de Shakyamuni et qui vise à surmonter l’égotisme profond et destructeur qui nuit à la vie humaine et à la société. Aujourd’hui, les membres de la SGI ont hérité de cette mission transmise dans les enseignements de Nichiren. Ils ont pour tâche, en bref, de créer un nouvel humanisme – par la poursuite du bonheur pour soi et pour les autres – où la confiance, la création de valeurs et l’harmonie occupent une place essentielle.
Par leur pratique quotidienne, ils peuvent affronter divers obstacles et, en récitant Nam-myoho-renge-kyo, méditer sur eux-mêmes et faire jaillir l’espoir et le courage. Ils peuvent également développer des valeurs fermement ancrées dans l’humanité et développer une riche personnalité. Les bouddhistes de la SGI qualifient cette transformation intérieure de « révolution humaine ».
La pratique du bouddhisme de Nichiren doit aider chacun à réaliser son potentiel inhérent et à s’acquitter pleinement de ses responsabilités, que ce soit à la maison, dans la collectivité ou au travail. De plus, elle contribue activement à trouver une solution aux différents problèmes auxquels le monde est confronté. Les membres de la SGI ont à cœur de souligner l’importance de la paix et de promouvoir l’idéal qu’est le respect de la dignité de la vie et des droits de la personne dans différentes activités, comme les expositions sur la menace des armes nucléaires ou les activités de secours humanitaires. La SGI s’efforce également de sensibiliser davantage aux problèmes environnementaux qui menacent la planète.
La SGI s’est donné pour mission de redonner vie à cet humanisme bouddhique qui nous a été transmis et au cœur duquel réside la croyance dans la nature de bouddha et dans le pouvoir de la compassion de révéler celle-ci. C’est ce que nous a légué Shakyamuni et transmis Nichiren.
En ce qui concerne l’essence du bouddhisme, la SGI vise à transmettre cette tradition et cet esprit dans la société contemporaine et à l’avenir.
Avec l’autorisation de www.sokaglobal.org
Origines du bouddhisme
La Soka Gakkai internationale (SGI) est une organisation bouddhiste laïque qui défend la tradition remontant à Shakyamuni (Bouddha Gautama) et qui s’est développée telle qu’elle a été transmise à Nagarjuna et Vasubandhu en Inde, à Tientai et Miao-lo en Chine et à Dengyo et Nichiren au Japon.
La tradition bouddhiste même adoptée par la SGI repose sur les textes sacrés du bouddhisme Mahayana et sur le Sûtra du Lotus en particulier. Les pratiques et les activités liées à la foi que mène la SGI dans la société correspondent à l’esprit de compassion du Sûtra du Lotus dans le monde contemporain.
Le bouddhisme trouve son origine dans le message de Shakyamuni, aussi appelé Gautama ou Siddharta, qui vécut dans le sous-continent indien, il y a environ 2 500 ans. Prince de naissance, Shakyamuni abandonna une vie privilégiée pour mener une quête spirituelle afin de comprendre les quatre souffrances de la vie, soit la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Il s’éveilla finalement à la véritable nature de la vie et fut connu sous le nom de Bouddha, c’est-à-dire « l’éveillé ».
Ses enseignements ont par la suite été réunis dans des sûtras et de nombreuses écoles bouddhistes virent le jour à mesure qu’ils furent transmis au-delà de l’Inde, après sa mort. La tradition bouddhiste adoptée par les membres de la SGI repose sur le bouddhisme Mahayana qui s’est propagé vers le nord, de la Chine au Japon en passant par la Corée.
Après avoir étudié tous les textes bouddhistes existants, Nichiren, prêtre japonais du XIIIe siècle, a affirmé que le Sûtra du Lotus renferme l’essence des enseignements bouddhiques. Ce sûtra révèle que l’« état de bouddha », principe universel, est inhérent à toute vie. Nichiren a établi la pratique de la récitation de Nam-myoho-renge-kyo afin de manifester ce potentiel qui permet à chacun de surmonter les difficultés inévitables de la vie et de développer sagesse, courage et compassion.
Histoire de la SGI
La Soka Gakkai (littéralement, « société pour la création de valeurs ») a été fondée en 1930 par l’éducateur et auteur Tsunesaburo Makiguchi qui réunit ainsi un groupe d’éducateurs réformistes. S’inspirant du bouddhisme de Nichiren, il fit de l’organisation un mouvement plus large axé sur la propagation du bouddhisme comme moyen pour permettre aux gens de réaliser leur propre potentiel et, pour finir, de changer la société japonaise. Confrontés à l’oppression du gouvernement militariste japonais, Tsunesaburo Makiguchi et son plus proche disciple, Josei Toda, furent arrêtés et emprisonnés en 1943 pour délit d’opinion. Tsunesaburo Makiguchi mourut en prison en 1944.
Après sa libération, Josei Toda encouragea une forme active de bouddhisme, engagée sur le plan social et propice à l’autonomisation, c’est-à-dire offrant un moyen de surmonter les obstacles de la vie et de puiser dans l’espoir, la confiance, le courage et la sagesse intérieure. Il utilisait le terme « révolution humaine » pour exprimer l’idée centrale du bouddhisme de Nichiren, à savoir que l’être humain est capable d’atteindre l’illumination en cette vie.
En 1960, Daisaku Ikeda succéda à Josei Toda et poursuivit le développement de la Soka Gakkai, mouvement de bouddhistes autonomisés et socialement engagés. Le 26 janvier 1975 était fondée la Soka Gakkai internationale (SGI), réseau mondial de bouddhistes attachés à une vision commune d’un monde meilleur par l’autonomisation individuelle et la promotion de la paix, de la culture et de l’éducation. Sous la direction de Daisaku Ikeda, la SGI est devenue un des plus grands mouvements bouddhistes du monde, et elle encourage des activités communautaires dans des domaines tels que l’abolition des armes nucléaires, la promotion des droits de la personne et l’éducation aux modes de vie durables. La SGI réunit actuellement 90 organisations affiliées indépendantes et elle compte 12 millions de membres répartis dans 192 pays et territoires du monde entier.
Charte de la SGI
Préambule
Nous, organisations constitutives et membres de la Soka Gakkai internationale (SGI) adhérons au but fondamental et à la mission qui consistent à contribuer à la paix, la culture et l'éducation en se fondant sur la philosophie et les idéaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin.
Nous sommes conscients qu'à aucun autre moment de l'histoire, l'humanité n'a expérimenté une si puissante juxtaposition de la guerre et de la paix, de la discrimination et de l'égalité, de la pauvreté et de l'abondance qu'au XXe siècle; que le développement de technologies militaires toujours plus sophistiquées, comme le montre l'exemple des armes nucléaires, a créé une situation où la survie même de l'espèce humaine se trouve en jeu; que la réalité de discriminations ethniques et religieuses violentes entraîne un cycle infini de conflits; que l'égoïsme de l'humanité et l'intolérance ont engendré des problèmes de dimension mondiale, notamment la dégradation de l'environnement naturel et l'élargissement du fossé économique entre nations développées et en voie de développement, avec de graves répercussions pour l'avenir collectif de l'humanité.
Nous croyons que le bouddhisme de Nichiren Daishonin, philosophie humaniste fondée sur un respect illimité du caractère sacré de la vie et sur une compassion capable de tout englober, permet aux êtres humains de cultiver et de faire jaillir la sagesse qui leur est inhérente et, en nourrissant la créativité de l'esprit humain, permettra de surmonter les difficultés et les crises à laquelle l'humanité est confrontée afin de réaliser une société de coexistence prospère et pacifique.
Nous, organisations constitutives et membres de la SGI, résolus à lever haut la bannière de la citoyenneté mondiale, de l'esprit de tolérance et du respect des droits de l'homme en nous fondant sur l'esprit humaniste du bouddhisme, et déterminés à surmonter les problèmes auxquels l'humanité est confrontée, à un niveau mondial, par le dialogue et des efforts concrets fondés sur un engagement constant pour la non-violence, adoptons cette charte qui affirme les buts et principes suivants :
Buts et principes
- La SGI s'engage à contribuer à la paix, la culture et l'éducation pour le bonheur et le bien-être de toute l'humanité en se fondant sur le respect bouddhique du caractère sacré de la vie.
- La SGI, fondée sur l'idéal de citoyen du monde, s'engage à veiller au respect des droits humains fondamentaux et à ne pas créer de discrimination entre les êtres humains, quelle que soit leur origine.
- La SGI s'engage à respecter et à protéger la liberté de religion et la liberté d'expression en matière religieuse.
- La SGI s'engage à œuvrer à la compréhension du bouddhisme de Nichiren Daishonin par des échanges profonds, contribuant ainsi au bonheur de chacun.
- La SGI s'engage, par le biais des organisations qui la constituent, à encourager ses membres à contribuer à la prospérité de leurs sociétés respectives en tant que bons citoyens.
- La SGI s'engage à respecter l'indépendance et l'autonomie des organisations qui la constituent, en s'accordant avec les conditions qui prévalent dans chaque pays.
- En se fondant sur l'esprit bouddhiste de tolérance, la SGI s'engage à respecter les autres religions, à dialoguer et à œuvrer avec elles à la résolution des problèmes fondamentaux auxquels l'humanité est confrontée.
- La SGI s'engage à respecter la diversité des cultures et à promouvoir les échanges culturels; afin de contribuer à la création d'une société internationale de compréhension mutuelle et d'harmonie.
- La SGI s'engage à promouvoir la protection de la nature et de l'environnement en se fondant sur l'idéal bouddhique de symbiose.
- La SGI s'engage à contribuer à la promotion de l'éducation, dans la recherche de la vérité aussi bien que dans le développement des connaissances, pour permettre à tous les êtres humains de cultiver leurs caractères et de goûter des vies épanouies et heureuses.
La Charte de la SGI a été adoptée le 23 novembre 1995.