Histoire du bouddhisme
La Soka Gakkai internationale (SGI) est une organisation bouddhiste laïque qui défend la tradition remontant à Shakyamuni (Bouddha Gautama) qui s’est développée telle qu’elle a été transmise à Nagarjuna et Vasubandhu en Inde, à Tientai et Miao-lo en Chine et à Dengyo et Nichiren au Japon.
Vie de Shakyamuni
La tradition bouddhiste adoptée par la SGI repose sur les textes sacrés du bouddhisme Mahayana et sur le Sûtra du Lotus en particulier. Les pratiques et les activités liées à la foi que mène la SGI dans la société correspondent à l’esprit de compassion du Sûtra du Lotus dans le monde contemporain.
Le fondateur du bouddhisme, Shakyamuni, est né il y a quelque 2 500 ans dans la famille royale d’une région située dans ce qui est aujourd’hui le Népal. Ayant observé les souffrances de la vieillesse, de la maladie et de la mort et, quoique jeune et lui-même bien portant, il comprit qu’il s’agissait d’aspects inévitables de la vie humaine. Il renonça à la vie séculière pour rechercher une vraie philosophie qui éluciderait le sens de la vie pour tous les êtres humains.
Shakyamuni étudia les enseignements traditionnels et les enseignements nouveaux de son temps, mais il ne fut pas satisfait. Il pratiqua la méditation et réfléchit longuement à la cause profonde des souffrances et à un moyen de la surmonter. Ce faisant, il s’éveilla à la loi éternelle omniprésente dans l’univers et dans la vie de tout être humain. Cette loi (Dharma) à laquelle Shakyamuni s’est éveillé est l’essence du bouddhisme.
Shakyamuni comprit que les êtres humains souffraient par ignorance du caractère sacré de leur propre vie et à cause de l’égoïsme découlant de l’attachement à des désirs illusoires et d’un égotisme destructeur. Il enseigna qu’en s’éveillant à la loi universelle, on pouvait se libérer du soi plus petit et manifester son état de vie pur. Il expliqua qu’il s’agissait de la qualité la plus digne et la plus essentielle nécessaire pour vivre pleinement sa vie humaine.
Autrement dit, il voulait le réveil de la vitalité humaine et l’éveil d’une dignité inégalée de la vie de chacun afin que tout être humain puisse libérer son potentiel illimité en activant sa sagesse intérieure.
Shakyamuni souligna également que la conscience de la dignité de sa propre vie devrait se traduire par un respect de la dignité et de la valeur de celle d’autrui.
Après la mort de Shakyamuni, ses enseignements, empreints de compassion et de sagesse, furent réunis en un certain nombre de sûtras sur la base desquels ont été fondés différentes doctrines et écoles du bouddhisme.
Le Sûtra du Lotus
Environ 500 ans après la mort de Shakyamuni, le mouvement bouddhiste Mahayana marqua une sorte de renaissance du bouddhisme au cours de laquelle furent compilés de nouveaux sûtras, dont le Sûtra du Lotus.
Le Sûtra du Lotus évoque le vœu de Shakyamuni, formulé dans un lointain passé, d’élever l’état de vie de tous les êtres humains afin de le rendre égal au sien et précise que ce vœu fut réalisé lorsqu’il enseigna ce Sûtra. Le Sûtra du Lotus ne cesse de prôner l’action bienveillante afin de perpétuer et d’actualiser ce vœu éternel de Shakyamuni.
Le Sûtra du Lotus est une grande œuvre littéraire qui se présente sous forme de dialectique entre Shakyamuni et ses disciples. Par ces dialogues, nous apprenons que tous les êtres humains possèdent l’état de vie et la sagesse du Bouddha. Le Sûtra précise aussi la voie de l’illumination pour tous les êtres humains. Ensuite, il explique que les enseignements du Sûtra du Lotus représentent l’enseignement fondamental de tous les bouddhas. Il enseigne également que lorsque les gens sombrent dans la souffrance, l’incrédulité et l’inquiétude, il faut leur faire connaître les enseignements du Sûtra du Lotus, car ils leur apporteront espoir, courage et sécurité. Le Sûtra du Lotus exprime le vœu essentiel d’atteindre un bonheur inébranlable pour soi-même et tous les autres, et il révèle l’enseignement essentiel de Shakyamuni sur la façon d’amener les gens à surmonter la cause profonde des souffrances.
S’inspirant de ce sûtra, Nagarjuna, Vasubandhu, Tientai, Miao-lo et Dengyo ont consacré leur vie à permettre à des personnes de révéler leur potentiel illimité dans leurs contextes culturels respectifs.
Depuis des siècles, le Sûtra du Lotus se transmet et est adopté dans de nombreuses cultures. En Inde, Nagarjuna et Vasubandhu ont largement propagé les idées et les enseignements du bouddhisme Mahayana et du Sûtra du Lotus. En Asie de l’Est, au VIe et au VIIIe siècle, respectivement, les Chinois Tientai et Miao-lo écrivent au sujet de la supériorité du Sûtra du Lotus sur différents autres sûtras. Au IXe siècle, Dengyo introduit leurs enseignements au Japon et s’efforce de promouvoir largement le concept de l’illumination de tous les êtres humains tel qu’il est expliqué dans le Sûtra du Lotus.
C’est ainsi que les enseignements du Sûtra du Lotus et la véritable intention de Shakyamuni ont été clarifiés et qu’ils sont devenus universels, en s’enrichissant considérablement au passage.
La vie de Nichiren Daishonin
Fermement décidé à créer une société harmonieuse, Nichiren s’est efforcé d’établir un bonheur et une dignité humaine véritables.
Nichiren, qui vécut dans une période de grands conflits et bouleversements dans le Japon du XIIIe siècle, compatissait profondément aux souffrances de ses contemporains et cherchait un moyen de les aider à les surmonter.
Il entendait devenir un vrai disciple de Shakyamuni, qui avait enseigné le bouddhisme comme moyen pour tous les êtres humains d’atteindre le bonheur et la dignité véritables. En étudiant les sûtras bouddhiques et les commentaires de ses prédécesseurs, il comprit que c’est le Sûtra du Lotus qui permet à tous les êtres humains de réaliser leur potentiel infini pour le bien de toute la société.
Fermement décidé à créer une société harmonieuse, Nichiren s’est efforcé d’établir un bonheur et une dignité humaine véritables. Bien que victime d’oppression et de persécutions de la part des autorités qui adhéraient à ce qu’il estimait être des croyances erronées au sujet du bouddhisme, Nichiren risqua sa vie pour encourager la population et lui insuffler une nouvelle énergie, tout comme l’enseigne le Sûtra du Lotus. C’est ainsi qu’il a établi la pratique de la récitation de Nam-myoho-renge-kyo et inscrit ce mandala sur l’objet de culte appelé Gohonzon. Nichiren a créé une pratique concrète pour atteindre la bouddhéité en se fondant sur l’enseignement essentiel du Sûtra du Lotus.
Tout au long de sa vie, Nichiren a eu pour principe directeur de faire du respect de la dignité humaine le fondement spirituel de la société humaine dans l’instauration d’un monde pacifique où les êtres humains peuvent s’épanouir en menant des vies enrichissantes.
L’organisation de la SGI
Cette démarche perpétue un effort qui se poursuit depuis l’époque de Shakyamuni et qui vise à dépasser l’égotisme profond et destructeur qui nuit à la vie humaine et à la société. Aujourd’hui, les membres de la SGI ont hérité de cette mission transmise dans les enseignements de Nichiren. Ils ont pour tâche, en bref, de créer un nouvel humanisme – par la poursuite du bonheur pour soi et pour les autres – où la confiance, la création de valeurs et l’harmonie occupent une place essentielle.
Par leur pratique quotidienne, ils peuvent affronter divers obstacles et, en récitant Nam-myoho-renge-kyo, méditer sur eux-mêmes et faire jaillir l’espoir, le sens du défi et le courage. Ils peuvent également développer des valeurs fermement ancrées dans l’humanité et développer une riche personnalité. Les bouddhistes de la SGI qualifient cette transformation intérieure de « révolution humaine »
La pratique du bouddhisme de Nichiren doit aider chacun à réaliser son potentiel inhérent et à s’acquitter pleinement de ses responsabilités, que ce soit à la maison, dans la collectivité ou au travail. De plus, elle contribue activement à trouver une solution aux différents problèmes auxquels le monde est confronté. Les membres de la SGI ont à cœur de souligner l’importance de la paix et de promouvoir l’idéal qu’est le respect de la dignité de la vie et des droits de la personne dans différentes activités, comme les expositions sur la menace des armes nucléaires ou les activités de secours humanitaires. La SGI s’efforce également de sensibiliser davantage aux problèmes environnementaux qui menacent la planète.
La SGI s’est donné pour mission de redonner vie à cet humanisme bouddhique qui nous a été transmis et au cœur duquel réside la croyance dans la nature de bouddha et dans le pouvoir de la compassion de révéler celle-ci. C’est ce que nous a légué Shakyamuni et transmis Nichiren.
En ce qui concerne l’essence du bouddhisme, la SGI vise à transmettre cette tradition et cet esprit dans la société contemporaine et à l’avenir.
Avec l’autorisation de www.sokaglobal.org