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Commencer par la prière

January 24, 2024

Par Anupama Parmar

J’ai vécu de nombreuses expériences reliées à ma foi dans le Gohonzon. En 2014, j’ai découvert le Canada avec mon époux, Sachin. Je suis tombée amoureuse de ce pays dès ma première visite. J’y ai passé d’incroyables moments avec ma sœur et sa famille, profitant de chaque journée avec mon neveu qui était en première année du primaire. En le voyant se rendre à l’école tous les matins et rentrer à la maison l’après-midi, j’ai ressenti l’envie secrète de vivre ici un jour et d’envoyer également mes futurs enfants à l’école en Ontario, plus précisément à Burlington. Nous avons passé cinq mois merveilleux, puis nous sommes retournés en Inde. Plus les jours passaient, plus je me questionnais : « Comment faire pour déménager au Canada? » J’en ai parlé avec mon conjoint et sa réaction m’a fait comprendre qu’il n’était pas vraiment favorable à un tel projet. Il occupait un poste stable dans une société spécialisée dans les technologies de l’information mais surtout, il était heureux en Inde. Nous avons néanmoins cherché tous les moyens qui existaient pour immigrer au Canada. Tel que l’affirme le président de la SGI, Daisaku Ikeda :

« Tout commence par la prière. »[i]

J’ai donc décidé de réciter Nam-myoho-renge-kyo avec plus d’intensité pour gagner en clarté et en sagesse. 

Un jour, Sachin et moi avons finalement pris la décision de partir au Canada, et il a accepté d’y redémarrer sa carrière à zéro. Notre fils, prénommé Tanishq, était alors âgé de dix-huit mois. Mon mari a soumis une demande à l’Université York, à Toronto, pour intégrer un programme de MBA. L’examen d’entrée n’a pas été facile pour lui, car il n’était plus étudiant depuis des années mais, l’ayant réussi, il a reçu une confirmation d’admission pour l’année 2017. Ensuite, une fois son programme de MBA terminé après deux ans, il s’est démené pour trouver un emploi dans son domaine. Malheureusement, le marché s’est révélé plutôt ardu. Bien qu’il ait postulé à des centaines d’annonces, il n’a pas reçu un seul appel en retour. Quant à moi, je désirais aussi trouver une possibilité de démarrer une activité qui me permettrait de gagner un peu d’argent pour le soutenir. Comme le dit M. Ikeda :

« Rien n’est plus puissant qu’une prière correcte adressée au Gohonzon. Nichiren Daishonin enseigne qu’aucune prière ne restera sans réponse et que rien ne peut surpasser la stratégie du Sûtra du Lotus. Autrement dit, la foi en la Loi merveilleuse. Toutes les luttes, tous les efforts que nous menons devraient donc commencer par la prière, être soutenus par une prière constante et maintenus jusqu’au bout par la prière. »[2]

Pour assurer nos finances, Sachin a accepté de travailler à temps partiel dans un restaurant en tant que commis de cuisine. Cependant, l’horaire s’est transformé en temps plein, car il n’avait pas encore trouvé de poste dans son domaine. Pour arriver à payer notre loyer et subvenir aux besoins de la famille, il s’est retrouvé à enchaîner des journées de dix-huit heures et à rentrer très tard chaque soir. N’étant pas habitué aux corvées de cuisine, il était régulièrement couvert de brûlures superficielles et d’égratignures. Après un certain temps, le patron du restaurant, qui appréciait particulièrement la droiture démontrée par mon époux, l’a nommé chef et gestionnaire de cuisine. 

Durant cette période difficile, j’étais résolue à réciter trois heures de Daimoku tous les jours, et mon conjoint, qui n’était pas encore un pratiquant bouddhique, me soutenait totalement. Finalement, mes prières ont non seulement obtenu un résultat, mais nous avons bénéficié de bienfaits encore plus remarquables que je n’aurais pu l’imaginer. Un premier poste a été octroyé à Sachin au sein d’une importante société de télécommunications. Après quelque temps, il a décroché un autre emploi en tant que consultant en technologies de l’information pour un établissement universitaire ontarien. Par la suite, une opportunité s’est présentée dans une grande université des Territoires du Nord-Ouest. C’était un poste gouvernemental proposant une gamme complète d’avantages sociaux, et dont le salaire représentait presque le double de celui qu’il gagnait précédemment. Nous étions vraiment joyeux de ces magnifiques victoires remportées grâce à Nam-myoho-renge-kyo. À cette époque, j’attendais mon deuxième enfant. Tout allait bien, jusqu’au jour où mon médecin m’a informée que l’échographie révélait des anomalies et qu’il fallait procéder à des examens complémentaires. Si le bilan n’était pas favorable, il me faudrait interrompre ma grossesse. J’ai prié devant le Gohonzon avec toute ma sincérité pour la protection de mon enfant à venir et, manifestation de ma bonne fortune, les examens se sont révélés parfaitement normaux. Aujourd’hui, mon bébé est une joyeuse fillette de quinze mois qui s’appelle Kyra. 

Malgré cela, très rapidement, je me suis demandé : « Quand vais-je devenir indépendante et enfin faire des sous? » Nous avions acheté une maison dans les Territoires du Nord-Ouest dans laquelle nous étions confortablement installés. À chaque fois que je discutais avec ma sœur, elle m’incitait à continuer de prier pour mes vœux et rêves personnels. Pourtant, je ne voyais pas très bien comment j’arriverais à exercer un métier avec deux enfants en bas âge, sans aucune aide. Mes parents et mes beaux-parents étaient tous repartis en Inde, et ma sœur vivait en Ontario. De plus, je me demandais quoi faire dans notre nouveau lieu de résidence. La petite ville où nous vivions était tout à fait charmante, et ses habitants fort sympathiques, mais je ne savais toujours pas de quelle manière j’allais pouvoir évoluer sur le plan financier. Je me suis donc inspirée du passage suivant de l’écrit de Nichiren adressé à son disciple, Shijo Kingo. Ce dernier avait été victime d’une embuscade orchestrée par ses ennemis issus des rangs des samouraïs, mais était parvenu à s’en sortir indemne :

« Considérez comme merveilleux le fait d’être encore en vie. Employez la stratégie du Sûtra du Lotus avant toute autre. La stratégie et l’art du sabre proviennent fondamentalement de la Loi merveilleuse. Ayez une foi profonde. Un lâche ne verra aucune de ses prières se réaliser. »[3]

En me fondant sur ladite stratégie du Sûtra du Lotus, j’ai changé ma façon de prier. Ainsi, en renforçant ma pratique bouddhique, j’ai arrêté de trop réfléchir. 

Maintenant, j’ai la satisfaction d’avoir créé une entreprise procurant des services de traiteur dans les Territoires du Nord-Ouest. Les commandes sont si nombreuses qu’à la fin de chaque journée, je me dis qu’il ne serait pas envisageable que je travaille davantage. Mes clients apprécient mes recettes et la qualité des plats proposés. Je reçois des commandes pratiquement tous les jours de la semaine. Mes journées sont très chargées, et je pourrai bientôt embaucher du personnel pour me donner un coup de main. Par ailleurs, plusieurs autres restaurateurs m’ont contactée pour développer un partenariat ensemble. Le président Ikeda nous a transmis la directive suivante :

« Nous disposons tous du même nombre d’heures dans une journée. La façon dont nous mettons ce temps à profit, à chaque instant, peut faire toute la différence dans la façon dont se déroulera l’avenir. »[4]

Parce que j’avais décidé d’utiliser mon temps en déployant des efforts pour atteindre mes objectifs, et d’augmenter ma récitation de Daimoku au lieu de me plaindre et trop penser, des effets positifs se sont concrétisés. Toutefois, mon souhait le plus cher était de vivre en Ontario, près de ma sœur, ou peut-être en Alberta, où habite mon frère. C’était une aspiration inavouée que je chérissais et que je n’avais jamais confiée à mon époux. Je ne cessais de lui répéter qu’il devait évaluer d’autres villes puisqu’il avait déjà accumulé plus de deux ans d’expérience professionnelle dans la même entreprise au Canada. Pour une raison que j’ignore, Sachin a accepté de le faire et s’est mis à postuler ailleurs. Entre-temps, je saisissais toutes les occasions qui m’étaient offertes pour réciter Nam-myoho-renge-kyo devant le Gohonzon. Je priais énergiquement pour le meilleur pour ma famille. 

En terminant, j’ai le bonheur d’annoncer que mon conjoint s’est vu offrir une autre belle opportunité dans le secteur des logiciels. Il a été embauché par une école polytechnique de la région des Prairies, en Alberta, qui se trouve près de chez mon frère qui vit à Edmonton. Récemment, j’ai appris que mon père avait été victime d’une occlusion au niveau du cœur, et qu’il allait devoir subir un pontage. Ma sœur et moi avons prié pour qu’il bénéficie des meilleurs soins et reçoive un support inconditionnel. Son traitement se poursuit, et nous envoyons énormément de Daimoku à mes parents quotidiennement. Je vois désormais clairement que tous mes efforts, soit réciter Nam-myoho-renge-kyo, participer aux activités de la SGI et présenter le bouddhisme à mes amis, génèrent une évidente sécurité pour l’ensemble de ma famille, et me permettent de surmonter les épisodes plus pénibles que nous rencontrons. Il est d’ailleurs très probable que nous ayons à affronter de nouveaux défis à l’avenir, mais je suis pleinement déterminée à les braver sans crainte. Je remporterai la victoire dans tous les domaines de mon existence avec une foi absolue dans le Gohonzon, en tant que disciple de mon mentor, Daisaku Ikeda.

 

 Publié en novembre 2023 ère nouvelle   

 

[1] Traduction libre de l’anglais, www.sokaglobal.org/resources/study-materials/buddhist-study/the-wisdom-for-creating-happiness-and-peace/chapter-3-15.html.

[2] Traduction libre de l’anglais, SGI Newsletter 7543, discours prononcé par Daisaku Ikeda lors d’une conférence des responsables exécutifs de la zone n°2 de Tokyo, tenue à Hachioji, à Tokyo, le 5 avril 2008.

[3] « La stratégie du Sûtra du Lotus », Les écrits de Nichiren, p. 1011.

[4] Traduction libre de l’anglais, https://twitter.com/daisakuikeda_of/status/1524162371975057409.